Quelques idées pour animer un cours

Quelques idées pour animer un cours

Cathy Bernard, Country Director pour la France, Sud-Est

Dès leur début, et progressivement au fil des cours, les danseurs apprennent notamment à maîtriser leur corps et l’espace dans lequel ils évoluent avec d’autres, tout en intégrant de nouveaux pas ainsi que l’écoute de la musique. Un rituel  traditionnel est donc mis en place lors du déroulement d’un cours, à savoir : débuter par des danses d’échauffement, suivies d’une nouvelle danse et révision des danses précédentes en terminant sur une danse plus calme. Une routine s’installe. C’est d’autant plus vrai que ce schéma va se reproduire au fil des années et de l’évolution des danseurs qui d’ailleurs pour la plupart vont se suivre par niveau.

C’est pourquoi il est nécessaire d’introduire dans les cours de nouvelles expériences, des variations, afin d’éviter la lassitude de part et d’autre et ainsi de conserver l’attention des danseurs. Pour se faire, des danses conviviales seront régulièrement mises au programme des cours. Certaines sont basées sur des danses folkloriques (cercle circassien, danses mixer…) ; d’autres permettent un contact (taper dans les mains de son voisin, danses en contra) ; ou encore avec des changements de partenaires (ce qui permet également de casser la routine des personnes qui se placent à chaque cours au même endroit avec le même voisin…).  Ces danses permettent aussi de faire mieux connaissance.

D’autres possibilités tout aussi ludiques sont possibles, telles que :

• L’enseignement sans parole basée sur l’observation et l’écoute des pas, mais nécessitant tout de même calme et concentration ;
• Sous forme de match par groupe alterné, favorisant un esprit de groupe et de jeux ;
• En rajoutant des  touches personnelles pour agrémenter une chorégraphie : ce pourra être un cri à un moment précis de la chorégraphie ; ou une gestuelle adaptée à la musique, de type lasso ou pistolet, ou style amplifié tel mouvement de hanche exagéré sur un cha-cha ;
• Pour des danseurs avertis : danser la chorégraphie en pied contraire (fou rire garanti)…
• Danse adaptée à une période donnée : "la" danse de Noël, ou "la" celtique de la St-Patrick, etc… en privilégiant par exemple un code couleur ou vestimentaire.

Cet ensemble de procédés doit rester accessible à tous, sous forme d’initiation par exemple, dans une ambiance détendue. On favorise ici l’esprit de groupe, de partage, de tolérance et d’échange. Les danseurs s’entraident tout en écoutant les consignes de l’animateur.

L’animateur doit garder à l’esprit que le danseur doit retirer un bénéfice de son cours, qui va bien au-delà du simple apprentissage d’une chorégraphie. En effet par la concentration nécessaire, c’est un excellent dérivatif aux soucis du quotidien. Une façon de lâcher prise. Des liens sociaux et amicaux se créent, générant le respect des autres, l’acceptation des différences, l’envie de danser avec les autres. A titre individuel, le danseur se sent mieux dans son corps, améliore la coordination de ses mouvements et augmente sa confiance en soi. De plus il prend soin de sa santé en pratiquant une activité physique régulière, tout en évacuant son stress, et en travaillant sa mémoire.

C’est pourquoi l’animateur doit bien préparer et structurer son cours, dont l’évolution doit être naturelle et progressive. Sans monotonie et avec un calling adapté par des variations d’intonation. Il doit varier les styles et l’enseignement d’un cours à l’autre pour susciter l’intérêt. Il doit se remettre en question de façon permanente pour insuffler une dynamique positive. (se former, chercher de nouvelles idées...). Le tout assorti d’une touche d’humour nécessaire pour détendre l’atmosphère, et bien sûr d’un don de soi sans limite. Il peut ainsi répondre aux attentes de chaque danseur mais aussi du groupe afin que toutes les parties en présence partagent le plaisir de danser ensemble.