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Prévention des troubles mentaux liés à l’âge : Dansez aussi pour entretenir vos facultés cérébrales !

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Dementia Prevention: Dancing Also Keeps the Brain Fit
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Prévention des troubles mentaux liés à l’âge : Dansez aussi pour entretenir vos facultés cérébrales !

de Annelies Gimpel, NTA Country Director  pour l’Allemagne (zone sud)


Chanter, jouer de la musique, danser : ces activités sont autant de défis pour notre cerveau et constituent probablement un des meilleurs remparts pour nous protéger de certains troubles mentaux liés à l’âge.

La musique touche au cœur de nos émotions. Qui d’entre nous n’éprouve pas, dès qu’il est sous la douche de bon matin, cette envie irrésistible de chanter son air favori du moment ! N’est-ce pas le meilleur moyen de commencer la journée dans la bonne humeur ? Les adolescents au cœur brisé trouvent un écho à leurs chagrins d’amour dans leurs chansons tristes favorites. La musique nous donne envie de bouger et nous aide à maintenir nos facultés mentales à un âge avancé. Comment exactement ? Eh bien, s’il est vrai que le mouvement favorise la croissance de nouveaux neurones, il est aussi prouvé que si ces nouveaux neurones ne sont pas stimulés par une activité mentale régulière, ils disparaissent. Par conséquent, le mouvement ne suffit pas à lui seul pour favoriser ce maintien.

Selon certaines études, menées par des scientifiques allemands, le fait d’apprendre des pas de danse d’une certaine complexité permet d’associer une action physique et un  exercice mental, et participe ainsi à l’entretien de nos facultés cognitives. C’est particulièrement vrai pour les personnes de plus de 60 ans. Soixante personnes, dont l’âge moyen était de 68 ans, ont participé à une étude d’une durée initiale de six mois. Deux groupes, constitués chacun de la moitié des participants, ont été créés. Le premier groupe s’est vu assigner un programme de fitness et de musculation comprenant des exercices avec des poids, du stretching, de la natation, un entraînement au vélo stationnaire et de la marche. Le second groupe a suivi un programme spécial de cours de danse. A l’issue de l’étude, vingt volontaires ont été gardés dans chaque groupe, les autres ayant été considérés comme trop peu actifs pour continuer à faire partie de l’étude.  

Chorégraphies diverses et variées 

Les cours de danse, de niveau novice/intermédiaire, étaient d'une difficulté certaine et exigeaient l’apprentissage et la pratique de nouveaux pas et enchaînements à raison de 90 minutes, 2 fois par semaine. Le programme et la chorégraphie changeaient toutes les 4 semaines. Les volontaires devaient s’initier à différents enchaînements, apprendre de nouvelles manières de se mouvoir, tout cela concourant à leur procurer de nouvelles stimulations.

Les séniors exécutaient les pas aussi bien sur des airs de rock and roll, de musique country, de chansons pop issues des hit-parades, que sur du jazz ou du swing, ou des mélodies latino-américaines. La musique rock and roll, tout particulièrement, les incitaient à improviser certaines figures.  C’était un apprentissage très ludique et captivant sur le plan émotionnel.  En plus de faire appel à leur mémoire auditive et visuelle pour ce qui est des déplacements dans l’espace, les participants devaient aussi se rappeler les divers enchaînements relativement complexes associés au sens de l’équilibre qu’exige tout mouvement.

Au bout de six mois, les danseurs avaient amélioré leurs capacités de concentration de façon très significative. De même avaient-ils amélioré leur vigilance, leur capacité à  focaliser leur attention, leur flexibilité et leur capacité à contrôler leur équilibre. Les participants aux exercices de fitness, quant à eux, avaient seulement amélioré leur vigilance.

Les danseurs et les participants à l’entraînement fitness ont vu s'accroïtre les capacités de leur cerveau, mais dans des domaines différents. C’est seulement chez les danseurs que l’on a pu observer un accroissement du facteur de croissance nerveux, appelé facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF). Cette substance est essentielle pour la formation des cellules nerveuses et pour la mémoire à long terme. Il semble que le cerveau des danseurs ait fabriqué de nouveaux neurones.

Qu’en est-il des capacités de mémoire ? Les six mois d’entrainement à la danse ayant été jugés trop courts pour avoir des résultats probants, l’étude a été prolongée de douze mois. C’est alors que l’on a pu constater des différences en termes de mémoire verbale, mais, encore une fois, seulement chez les danseurs.

Ces divers constats nous amènent à conclure que la danse offre la possibilité de  retarder le déclin cognitif en cas de légers troubles mentaux liés à l'âge.

L’impact de la musique

Pas de danse sans musique ! Que veut dire cette assertion en termes de capacité de réflexion et de mémorisation ? Indubitablement, la musique a des effets sur le corps et sur l’esprit. Mais qu’en est-il des capacités mentales ? Des études bien conçues ont démontré qu’écouter de la musique avait des effets positifs à court terme sur la capacité de réflexion, pourvu qu’il s’agisse d’une musique plaisante et excitante.

"Ainsi, il est tout-à-fait évident que ce que je suis en train d’écouter améliore mon état d’esprit tout autant que mes capacités de réflexion", rapporte un chercheur en cognition musicale, depuis une université allemande. L'effet à long terme pour ceux-là même qui composent de la musique a été mis en évidence. La musique modifie, notamment, les structures du cerveau, particulièrement celles liées au processus d’audition. Il a été démontré que ceux qui jouent de la musique ont l’avantage de voir apparaître plus tardivement les symptômes de démence liés à la vieillesse. Ainsi, la musique peut créer cette qualité de vie à long terme spécifique d’un certain âge avancé. A condition toutefois de pratiquer de façon régulière et de se fixer des buts à atteindre. Et, naturellement, d’apprécier la musique sur laquelle on pratique  !

A quel point est-il bénéfique pour les séniors de chanter régulièrement sous la douche, à la chorale ou en d’autres occasions ? Si la personne a déjà des symptômes légers  ou modérés de troubles séniles et si elle est âgée de moins de 80 ans, elle verra sa capacité de mémoire de travail ou son sens de l’orientation améliorés, d’éventuels symptômes de dépression, quels qu’ils soient, diminués. De plus, elle améliorera ses processus de pensée, se constituant ainsi un des atouts indispensables pour continuer à vivre en toute indépendance.

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