Accordez-vous la liberté de faire des erreurs ; ne vous jugez pas (et ne jugez pas les autres) car les erreurs font partie d'un processus normal d'apprentissage. Face à une "erreur" nous réagissons tous comme si c'était une catastrophe, une déviation du droit chemin. Nous attachons trop souvent une importance émotionnelle à nos fautes, leur laissant la faculté d'affecter négativement notre propre estime. Nous les interprétons mal et les considérons souvent comme des échecs personnels.
Faire des jugements — justes ou faux, bons ou mauvais — fait appel aux fonctions du cerveau gauche qui peuvent masquer notre rétroaction sensorielle. Par exemple, un danseur ou un élève fait une erreur. Il est embarrassé. Il refait la même erreur. Ses réactions émotionnelles suite à la première faute ne lui ont pas permis d'identifier la cause de cette erreur, et il n'a pas été capable de se ressaisir et de se reconcentrer avant cette seconde attaque. Si nous arrivons à ne plus nous juger émotionnellement, nous serons libres d'apprendre à partir des erreurs et des problèmes que les gens rencontrent.
Comme nous plaçons des limites arbitraires aux performances de nos élèves, ils ont peur de faire des erreurs. Ils ne veulent pas expérimenter et par conséquent ne peuvent pas progresser par rapport à ce qu'ils sont en train de faire.
Sans les barrières artificielles de la performance, un apprenant est encouragé à explorer et à expérimenter. Il finira par trouver sa propre technique dans une situation particulière. Il peut aussi faire face à ses propres erreurs. C'est un processus d'essais et d'erreurs dans lequel la faute n'est pas une mauvaise expérience punissable, mais une source d'information. Si vous ne connaissez qu'une seule manière de faire les choses, comment pouvez-vous être sûr que ce soit la bonne ? On essaie. On rate. On essaie encore. Il se peut qu'on se trompe à nouveau, mais maintenant on peut analyser nos actions et tenter de les corriger.
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