Ateliers NTA : Quelques techniques pour optimiser vos présentations

Ateliers NTA : Quelques techniques pour optimiser vos présentations

par  Ota Tom Dvorak, NTA Country Director pour la République tchèque       

Il n’est pas toujours aisé de faire face à un groupe de personnes auxquelles nous allons enseigner un sujet donné tout en suscitant leur enthousiasme et leur motivation.

Voici quelques techniques de présentation qui vous aideront à réaliser votre mission avec sérénité.

Préparer la présentation

Une bonne préparation demande la prise en compte des éléments clés suivants :

• L’objectif de la présentation ou de la formation,
• La définition précise du thème ou du sujet  de la session,
• La préparation d’une trame de travail,
• L’évaluation de l’aspect psychologique de la présentation,
• L’analyse du public attendu,
• La "répétition générale" de la présentation.

Réaliser la présentation ou la formation

La composition

Nous avons tous les outils en main pour passer à l’action. Mais avant cela, nous veillerons tout particulièrement à assembler ces matériaux selon une suite logique afin d’avoir un fil conducteur et réaliser notre intervention avec un discours et des enchaînements cohérents.

Le discours d’introduction

Il devrait accroître l’intérêt de l’auditoire et ainsi le préparer au sujet qui va être présenté. Une introduction brève et simple facilite l’attention des auditeurs qui ont une tendance naturelle à ne retenir que les mots du début et de la fin d’un discours.  La toute première phrase devrait d’emblée aborder les points qui leur seront importants. Il est en effet indispensable de les convaincre très tôt que l’attention qu’ils vous accordent est tout à leur bénéfice.  

Les différentes façons d’accroître l’intérêt :

• Une question rhétorique intéressante :

Choisir une question pour laquelle nous n’attendons pas une réponse mais à laquelle nous répondons nous-mêmes. Elle permet d’accroître l’intérêt de l’auditeur.

Exemple :

• "Quels sont les avantages de connaître la technique correcte ?"
• "Qui n’aimerait pas se sentir à l’aise et savoir danser des danses plus difficiles ?"

• Une déclaration surprenante :

Choisir une remarque ou une annonce qui réveillera littéralement l’assistance. Il suffit d’évaluer prudemment l’impact d’une telle déclaration, votre objectif étant simplement de capter l’attention de votre auditoire, et non pas de le choquer ou le rebuter.

Exemple :

• "Mon ami s’est blessé et a dû se faire opérer, simplement à cause d’une technique incorrecte …"
   
• Anecdote :

Elle  devrait être pertinente et, si possible, amusante, ou bien être l'illustration de ce qu’il fallait faire ou ne pas faire.

• Histoire drôle :

Mêmes principes que l’anecdote. Ici l’orateur sera également un bon comédien. Un silence embarrassant pourrait être particulièrement long et insoutenable.

Le cours

Votre intervention sera cohérente sur le fond et sur la forme. Votre discours sera clair, compréhensible et structuré de façon logique. Sur le plan pratique, il est bon de permettre aux danseurs de s’exercer sur des positions de pieds et des figures simples. Selon mon expérience, c’est mieux de les faire pratiquer pour chacune des cinq positions. Une fois qu’ils ont fait cela, répétez à nouveau. N’agissez pas dans la précipitation. Il est important de vérifier qu’ils ont bien tout noté et que tout est clair pour eux avant de poursuivre.

La conclusion 

Nous soignerons notre conclusion de sorte qu’elle parachève notre discours et puisse, idéalement, reprendre tous les points importants du cours.

L’interprétation 

Phrases longues : elles retiennent difficilement l’attention de l’auditoire. Il est plus facile de comprendre les phrases courtes que celles plus longues et plus élaborées. L’intervenant pourrait tomber à court de vocabulaire et sortir du contexte. Il y a également celui qui danse sur le mauvais phrasé !

Phrases courtes : celles-ci devraient être utilisées le plus souvent. Trop de phrases courtes d'une seule traite pourraient cependant confiner à la monotonie. Aussi, le mieux est d’intercaler des phrases longues et courtes. Selon une étude réalisée par un auteur allemand, les phrases de 25 à 30 mots sont difficiles à comprendre, celles de plus de 30 mots pratiquement impossibles à capter dans leur intégralité.

L’importance de l’intonation et du rythme dans le discours : le fait de marquer de temps en temps une pause permet de mettre l’accent sur les concepts principaux et donne aux auditeurs l’opportunité de réfléchir au point qui vient d’être abordé.

Lire son discours n’aura jamais le même impact que le faire en le connaissant par cœur. Si l’on se sert de fiches comportant les principaux points abordés ou d’une table des matières écrite, inutile de tenter de les dissimuler à l’assistance. Il s’agit d’aide-mémoire qui nous permettent de vérifier que l’on n’oublie rien. Au début de notre intervention, ces petites astuces nous aideront à masquer une éventuelle appréhension et nous donnent l’assurance de ne rien oublier.

Les éléments stimulants suivants sont

o   les questions posées à l’assistance et

o   les questions rhétoriques déjà mentionnées plus haut.

Le style du discours

Voici les règles qui s’appliquent lors d’une intervention publique :

• Des phrases courtes
• Optimiser le discours pour l’auditoire
• Ne pas utiliser des mots ou des phrases pour "remplir des blancs"
• S’exprimer lentement et clairement, avec une bonne élocution
• Avoir une bonne respiration
• Optimiser le rythme pour l’auditoire
• Faire des phrases affirmatives,  utiliser le bon vocabulaire

Les points à éviter lors d’une prestation publique

• Ne pas parler trop longtemps
• Ne pas tenter d’édifier votre auditoire, comme s’il ne savait rien et que vous aviez tout à lui apprendre
• Ne pas trop parler de soi
• Ne pas changer de sujet trop souvent durant votre discours
• Ne pas se plaindre ou s’enliser dans une discussion stérile
• Ne pas donner trop de détails, cela devient vite ennuyant
• Ne pas se quereller avec son auditoire

Le trac

Avoir le trac est un phénomène commun et naturel expérimenté par chacun de nous.  Il est généré par une certaine appréhension liée au souci de bien faire et au niveau de responsabilité que nous avons décidé de prendre.  Il se produit souvent lorsque nous prenons à cœur notre prestation et que nous tenons à ce qu’elle soit réussie.

• Les signes de trac :
  • Variation involontaire d’intensité dans la voix, toux
  • Ne pas regarder l’assistance
  • Rougir
  • Transpirer
  • Tension musculaire (avec crispations)
  • Tremblements dans les mains ou une autre partie du corps
  • Poings serrés, équilibre instable
  • Besoins irréfrénables de tripoter des petits objets, etc.
     
• Les différents profils de participants :
  • Perception audio
  • Perception visuelle
  • Perception kinesthésique

Plus de 60% de gens ont une perception à dominante visuelle.

Les supports visuels

L’utilisation de visuels permet de mettre en valeur toutes sortes de présentations. En ce qui nous concerne, le plus efficace est le tableau de conférence. Nous pouvons y inscrire spontanément le plan de la conférence ou le préparer en amont. Nous pouvons y revenir à loisir, et laisser en permanence les informations à la disposition de l’assistance. C’est un outil qui va de pair avec notre discours.

• Ecriture et couleurs

Nous veillerons à utiliser des caractères assez grands pour être lisibles par tous. Ecrire en bleu foncé ou vert foncé. Le rouge sera utilisé pour souligner ou entourer les termes les plus importants.