Non… pas le mot Intégrité !
de Mike Salerno, NTA Zone W Director & State Director for Kansas
Le mot « intégrité » n’éveille généralement pas notre enthousiasme, au point où aborder ce sujet dans une discussion pourrait nous rendre impopulaire. Cependant, son application dans la vie courante nous apporterait énormément de bénéfice et le monde en serait presque parfait !
Et, de diverses manières, cela s’applique à la danse. Car il nous faut bien admettre que nos activités nous amènent à porter la casquette d’entrepreneur, avec toutefois la particularité d’être des entrepreneurs très créatifs. Quelques-uns d’entre nous s’imaginent que nous ne faisons que pratiquer un hobby, mais pensez ce que vous voulez, nous sommes aussi des hommes d’affaires ! Et là est toute la difficulté : la créativité est une fonction qui sollicite notre cerveau droit, en même temps que les fonctions numériques et logiques sont le domaine du cerveau gauche. Réussir dans notre activité exige alors que nous utilisions les deux sphères de notre cerveau.
Lorsque nous introduisons une nouvelle danse, nous sommes en « mode créatif ». Notre intégrité empêche naturellement la plupart d’entre nous de modifier la chorégraphie qui est l’œuvre d’un autre, d’en changer le titre, ou encore, de prétendre en être l’auteur. L’intégrité permet ici de « rendre à César ce qui appartient à César ».
A présent, abordons l’aspect « business » qui fait appel à notre « mode logique ». Chaque fois que nous nous engageons à assurer des animations de danse - avec le bar du coin, un groupe associatif, un comité des fêtes local, ou des particuliers – nous sommes liés par un contrat d’affaires. Notre intégrité se mesure alors par la qualité de notre prestation sous tous ses aspects, pas uniquement par rapport à notre prestation dansée : Avons-nous rempli toutes nos obligations ? Avons-nous respecté les termes de notre accord ?
Avons-nous établi un barème de prix correct sans essayer de gagner un maximum d’argent ? Déclarons-nous correctement nos recettes à l’administration fiscale ? Nous sommes-nous acquittés des droits d’auteur liés à l’écoute publique des musiques ? La qualité de notre enseignement permet-elle la prévention des blessures ? Si la réponse à l’une de ces questions est non, devrais-je dire alors pourquoi pas ? Certes, nous ne sommes pas parfaits. Nous avons tous téléchargé certaines musiques sans débourser un centime. Nous croyons que l’affiliation à une fédération n’est pas de notre responsabilité. Nous considérons que nous ne gagnons pas assez d’argent pour le déclarer... La liste des bonnes raisons au non pourrait s’allonger indéfiniment !
Alors pourquoi devrions-nous faire tout cela ? L’intégrité ! Est-ce si important si nous ne faisons pas preuve d’intégrité dans nos actes ? Si nous nous posons ce type de question, nous sommes tentés de répondre non. Imaginons que nous soyons l’instructeur de danse le plus réputé de la planète et que nous n’accordions aucune importance à nos obligations contractuelles, nous finirions par perdre tout crédit et à ébranler sérieusement notre activité. Les gens ne nous accorderaient plus leur confiance et n’oseraient plus faire appel à nos services. Les droits d’auteur en matière d’écoute musicale, que ce soit pour une soirée « cd » ou avec orchestre, sont un de ces points essentiels qui maintiennent notre niveau d’intégrité.
Gardons à l’esprit la leçon infligée à un DJ des compétitions de danse qui, à l’occasion de ces événements, vendait les musiques des compétitions. De superbes musiques pour les danseurs en couple et les animateurs, offrant tous les styles de danses, organisées par nombre de beats par minute, disponibles sur audiocassettes avant de l’être sur compact discs. Beaucoup de personnes, dont je faisais partie, ont acheté ses productions. Elles constituaient de bonnes ressources pour les danseurs tout autant que les instructeurs. Personnellement, je supposais qu’il faisait cela en toute légalité. Jusqu’au jour où son activité illicite fut reconnue et qu’il fut condamné à la prison. Et selon ce qui m’a été rapporté, ce DJ a, en outre, été banni des événements de danse en tant que DJ, si ce n’est de sa profession ! Evidemment, ce cas est extrême.
Alors, puis-je vous suggérer quelques règles simples ?
Nous sommes tous des professionnels et notre devoir est d’agir en tant que tel, du mieux que l’on peut. Je n’ai jamais entendu quelqu’un me dire « vous agissez de façon trop professionnelle » ou « vous avez trop d’intégrité ». Pensez-y !
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