Penchons nous un instant sur la musique afin d’essayer de comprendre pourquoi Danse et Musique sont intimement liées.
Sans musique, la danse n’existerait pas.
Il est certes sans doute plus facile d’appréhender la danse en ligne pour un musicien que pour une personne qui ne connait strictement rien à la musique, mais cependant, je reste persuadé qu’il n’est pas nécessaire d’être musicien pour utiliser ce médium essentiel à la danse qu’est la Musique ; il suffit uniquement d’aimer la musique, ou tout au moins de l’apprécier un tant soit peu.
Il faudrait arriver à vraiment associer les séquences de pas que vous apprenez pour vos chorées aux musiques pour lesquelles elles ont été écrites. Aussi, le fait d’écouter les musiques sur lesquelles vous êtes entrain de danser, devrait vous aider un maximum.
Vous ne pouvez pas nier que c’est bien la musique, quand elle est « bonne », qui vous transmet cette irrésistible envie de bouger… de DANSER. Alors allez-y ! Laissez vous porter, écoutez-la! Et laissez votre sensibilité s’exprimer. Chacun exprime ses ressentis à sa façon, c’est bien pour ça que l’on peut voir en général autant d’interprétations différentes d’une même chorégraphie. Heureusement, au travers de la musique, chacun a sa façon propre et toute particulière de s’exprimer. C’est également pour ça que lors de compétitions, sur une même chorégraphie, on peut généralement voir autant d’interprétations qu’il y a de compétiteurs. Mais ceci n’est pas la seule utilité de la musique.
En effet, elle peut aussi vous fournir des points de repère très précieux dans les chorées, notamment lorsqu’elles sont phrasées ou qu’elles comportent des tags ou des restarts ; Pour ça, il suffit juste de prêter un minimum d’attention à la musique. Cette dernière peut ainsi, quand vous vous trompez au cours d’une danse, vous aider à raccrocher le bon pas sur le bon compte ; vous pouvez alors vous rattraper facilement à condition d’écouter la musique en dansant. N’avez-vous d’ailleurs jamais remarqué que quand on prend l’habitude de danser une chorée toujours sur la même musique, on l’intègre inconsciemment au plus profond de soi, à tel point que si d’aventure, on se trouvait à la danser sur un autre morceau, elle nous paraîtrait plus compliquée à dérouler que sur sa musique originelle… n’est-ce pas ? … Et alors là, si jamais vous vous trompiez vous ne seriez plus capable de vous rattraper parce-que cette fois ci, avec cette nouvelle musique peu familière, vous n’avez plus rien à quoi vous raccrocher pour vous aider.
D’autre part, la musique est également primordiale pour bien gérer les Tags, Restarts ou chorégraphies phrasées. Prenons par exemple une chorée phrasée.
Le phrasé est toujours lié à la structure de la musique et très souvent d’ailleurs au déroulement des séquences « couplet – refrain – break instrumental ». Quoiqu’il en soit, les différentes parties (A, B… ; C…) d’une chorée sont souvent calquées sur les différentes phrases musicales du morceau utilisé… (Couplet, refrain… etc.). Ainsi, quand on a pu identifier la phrase musicale sur laquelle on danse la partie A, par exemple, alors, à chaque fois qu’elle réapparait dans le morceau, on peut alors être quasi-certain qu’à cet instant, on doive recommencer à danser la partie A… et ainsi de suite. Et avec un peu plus d’habitude, on peut même, du coup, identifier la fin de la phrase précédente qui nous alerte alors quant à l’approche de la phrase suivante.
En ce qui concerne les tags ou les restarts, dans plus de 90 % des cas, on peut les prévoir juste en écoutant la musique. Il y a toujours un détail repérable dans la musique avant le tag ou le restart en question qui permet de le rendre moins imprévisible. Je reste toujours stupéfait de voir des danseurs qui doivent compter le nombre de murs, puis le nombre de comptes dans le mur concerné, pour ne pas « louper » leur tag. Il me paraît pourtant tellement plus simple de repérer que le tag vient juste après le break instrumental, ou après le solo de violon, ou encore après que le chanteur ait dit ceci ou cela, ou n’importe quel autre détail musical.
La meilleure façon de bien intégrer un morceau de musique au plus profond de soi reste de l’écouter et l’écouter, en boucle. Pour ma part, j’ai l’habitude de profiter de longs voyages en voiture pour écouter en boucle les morceaux de musique sur lesquels je danse ou sur lesquels j’ai choisi d’écrire mes propres chorégraphies. Cela dit, chacun a ses propres méthodes… A vous de trouver la vôtre.
Au travers de mes expérience des pistes de danse, des ateliers divers ou des mes propres cours, j’ai pu constater que les danseurs qui n’arrivent pas à franchir ce pas de l’écoute musicale afin d’en exprimer leur propre interprétation au travers de leur danse, sont ceux qui, un jour ou l’autre, après trois ou quatre ans de pratique, abandonnent tout bonnement la danse en ligne ; car sans cette relation profonde entre la musique et votre danse, la danse en ligne, au bout d’un moment, devient une activité plutôt ennuyeuse et monotone. En revanche, la plupart de ceux qui « vivent » vraiment la musique en dansant deviennent alors de vrais amoureux de la danse, et ne déserteraient une piste de danse pour rien au monde.
Donc, allez-y ! Faites-vous plaisir ! Ecoutez la musique !
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